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Le sacrifice belge de l'enseignement francophone

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Alors que l'enseignement (supérieur, mais aussi de facto secondaire) francophone belge est déjà largement déficient, la Ministre Communautaire Caroline Désir y enfonce le glaive avec son mot d'ordre de (bon elle l'a pas dit comme ça mais ça revient au même): «laissez passer»!

   Quand je dis que l'enseignement supérieur francophone belge est déjà au plus mal, je me base sur une étude internationale de classement des universités à travers toute la planète. La première université belge est néerlandophone, sont néerlandophones, et se classent dans les 200 premières du monde. La première université francophone, l'ULB pour ne pas la nommer, se classe non-seulement en dessous des 200 premières du monde mais en plus en dessous également de la première université du continent d'Afrique, celle de la capitale du Zimbabwe.

   Quand je pense que des potentats et leurs fonctionnaires africains envoient leurs enfants étudier en Belgique (et à l'ULB justement), alors qu'ils pourraient être bien mieux formés et à moindre prix au Zimbabwe, c'est à mourir de rire!

   Et voici donc que Caroline Désir vient achever la farce avec sa "pitié après le Covid-19" et son mot d'ordre de «soyez cléments» lancé aux professeurs pour les examens de fin d'année 2021. Ce n'est vraiment pas rendre service aux étudiants.

   Car maintenant tout le monde le sait: Diplôme 2021 = Diplôme Donné! C'est-à-dire que ça vaut plus rien. Dès lors à quoi doit-on s'attendre? À l'établissement, comme dans les pays du Tiers-Monde, d'examens sélectifs d'embauche dans les grandes entreprises. Également à des examens d'entrée dans les universités, y compris ULB, dès la rentrée d'Octobre 2021. Et si pour une raison de mobilisation étudiante de tels examens d'entrée généralisés (et donc plus seulement en médecine ou ingénieur du son) sont empêchés, alors il faudra s'attendre à un examen de première année en Juin 2022 du type Metal Hardcore qui fait peur même au Diable!

   Hormis cela, j'aurais bien entendu pas mal d'autres remarques quant à l'enseignement francophone supérieur et secondaire que j'ai qualifié de "déjà pourri" dans son système. Il conviendrait ainsi de cesser avec le soi-disant modèle "classique" du secondaire général par défaut suivi obligatoirement d'études supérieures. Le technique-professionnel est qualifiant, plus que le général en tout cas, et il se fait qu'en Belgique on a beaucoup plus besoins de techniciens que de diplômés.

   Il y a de fait trop de diplômés par rapport à la demande sur le marché de l'emploi et pas assez de techniciens.

   Quand par ailleurs on sait que des écoles réputées "bonnes" n'offrent pas de cours d'informatique jusqu'à au moins la 5 secondaire, et parfois pas du tout, alors que la simple école publique dans les années 1985 à 1995 en proposait au minimum dès la 1è année de secondaire... Alors que de l'informatique généralement n'importe quelle école technique-pro en propose dès la 3è, c'est-à-dire dès la première année de qualification!

   Mais bon, ce problème de Caroline Désir qui "donne" les diplômes est déjà assez choquant en soi pour ne pas parler plus ici...

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