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afrique

Remplacement de populations et immigration mode Qatar

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

Remplacement de populations et immigration mode Qatar

   C'est la mode depuis bientôt 4 ans que de parler de «remplacement de populations» en Europe Occidentale. Et ceux qui en rient ou balaient d'un revers de la main le concept, soit savent qu'il est réel, soit sont aveugles non pas car ils ne savent pas voir mais bien parce qu'ils ne veulent pas voir!

   S'il y a bien, et j'y reviendrai après, une volonté politique de la bourgeoisie dirigeante européenne occidentale d'opérer ce grand remplacement; il faut aussi compter avec des causes naturelles.

   Ainsi l'Occident Européen est en pleine décadence civilisationnelle, et ce de par sa propre faute. Et comme toujours lorsqu'une Civilisation a atteint son apogée puis est dans sa phase de chute libre, ce vide civilisationnel créé par la décadence crée un appel d'air qui attire les civilisations étrangères sur son territoire. Il en fut ainsi des grecs et des romains, puis des romains et des germains (les barbares, les francs). Et pour preuve de cette décadence on pourrait citer la possibilité dans les années 1969 à mi-1970 d'envoyer plusieurs missions habitées sur la Lune et nos échecs actuels à n'envoyer que de simples robots.

   Donc, oui, il y a un mouvement de bascule entre le Siècle des Lumières Occidental et le Renouveau Oriental; et comme toujours la Civilisation en décadence en veut à ceux qui vont la succéder alors qu'elle devrait d'abord s'en vouloir à elle-même.

   Passons maintenant aux volontés politiques du remplacement de populations.

   Entendue pour la première fois dans une école initialement formatrice des cadres syndicalistes FGTB (sociaux-démocrates), elle est une vision utilitariste de l'immigration: «notre population compte de plus-en-plus de Vieux pour moins-en-moins de Jeunes actifs, comment payer les Pensions?», par les régularisations massives d'immigrés qui par leurs cotisations sociales et impôts y pourvoiront.

   Là où la Droite répond donc «supprimons les Pensions par répartition et faisons des pensions par capitalisation», la Gauche n'imagine pas vraiment quoi que ce soit de social. On pourrait imaginer que de manière naturelle les Socialistes cherchent à faciliter la vie des jeunes ménages, et principalement ceux du Peuple, en pensant à une augmentation des allocations familiales, à un contrôle actif des loyers dans le secteur locatif privé, à une facilitation de la Seconde Chance d'Études (ce qui n'obligerait pas les jeunes adolescentes enceintes d'obligatoirement avorter), etc.

   Non, finalement les Socialistes ont plutôt décidé de servir la soupe à la Bourgeoisie... Estimant que ce serait trop cher (en terme de poids financier pour les riches qui alors fuiraient l'Europe) et trop long, la Gauche préfère parier sur le remplacement du prolétariat pauvre européen par un prolétariat pauvre issu de l'immigration.

   Une vision strictement utilitariste de l'immigration donc, qui grimpe dans le monde politique sous des dehors d'humanisme ("il faut accueillir tout le monde" etc.). Et la Droite ne se rend pas compte de sa chance en militant contre ce grand remplacement. Car, tout comme pour le Qatar, qu'importe qu'il y ait un grand remplacement en terme de nationalité de la main-d'oeuvre si la bourgeoisie la plus élevée reste, elle, européenne?

    C'est bien vers le modèle Qatari que nous entraîne la Gauche: 10% de bourgeois nationaux tous patrons ou au minimum DRH (Directeur des Ressources Humaines) pour 90% d'étrangers travailleurs.

   Finalement, ce ne sont pas des immigrés que nous voulons accueillir mais des Esclaves!

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De la supériorité du paysan africain sur le paysan européen!

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Il existe une supériorité incontestable de l'agriculteur, du paysan, africain sur l'européen et il réside en le fait suivant. L'européen pour savoir quand ensemencer et récolter regarde son calendrier comme on le faisait il y a déjà plus d'un millénaire. L'africain, lui, va d'abord se renseigner sur le temps, la météo, qu'il fait aujourd'hui et que l'on prévoit pour au moins le mois à venir et le fait en fonction de cette météo, sans regarder son calendrier dont il connait bien l'inutilité en matière agricole.

   C'est bête mais il fallait bien le dire. C'est qu'en Afrique les extrêmes climatiques, les contrastes météorologiques, sont à la fois violents et imprévisibles d'une année sur l'autre. Or, justement, cela devient le cas ici en Europe. Notamment suite au dérèglement climatique (qu'il soit d'origine totalement ou partiellement humaine, ou d'origine partiellement naturelle). Et pourtant nos agriculteurs européens n'ont toujours pas intégrés ce fait scientifique que les temps de semence et de récolte ne correspondent plus à un calendrier fixe comme il y a un millénaire mais correspondent aux caprices météorologiques.

   Les agriculteurs africains, eux, en ont tellement conscience qu'ils ne cessent de développer des applications de smartphone spécialement dédiés à l'agriculture et à la gestion des sols en fonction de la météo prévue pour deux à trois mois à l'avance.

   À noter que la Bourse des matières premières agricoles de Chicago dispose de prévisions de tendance météorologique mondiale pour six mois à l'avance!

   Bref je pense que nos paysans européens devraient aller faire des stages d'apprentissage chez les agriculteurs africains... Car le printemps agricole ne commence pas le 21 Mars selon le calendrier civil mais commence bel-et-bien quand une tendance à environ 14 à 17 degrés Celsius s'annonce pour plus d'un mois!

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Le passage des États-Nations aux Entreprises-Nations

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Jusqu'à présent nous connaissions les États-Nations; des nations dirigées sous forme étatique, c'est-à-dire avec des gouvernements, élus ou non, démocratiques ou non, où le Gouvernement seul décidait de sa stratégie intérieure et extérieure. Et il semble bien que personne n'ait perçu ce changement récent de la donne géopolitique mondiale; les Occidentaux européens continuent à réfléchir en terme de responsabilité étatique, gouvernementale, présidentielle ou ministérielle.

   Pourtant nous devons bien constater que nous sommes dores-et-déjà passés des États-Nations aux Entreprises-Nations! C'est-à-dire des nations dirigées par des chefs d'entreprises, des consortiums, des "oligarques" (dans la cas de la Russie). On pouvait déjà le voir dans le phénomène néo-colonial en Afrique. La politique de la France-Afrique n'était plus dictée par le gouvernement français mais par des entreprises telles Bouygues, Vivendi, Total, etc. Néanmoins cela restait sous le contrôle final et la protection finale du gouvernement français.

   Ce qui se passe avec le fameux Groupe Wagner, c'est que le gouvernement Russe et partant, Poutine, se fait dépasser sur sa droite. C'est la fin de l'heure de gloire des anciens du KGB (devenu FSB) tels Poutine et l'ascension des bourgeois, oligarques ou non, qui de facto ne se soumettront jamais à un vote ni représentatif (comme la majorité de ce qu'on nous présente comme "démocraties" dans le monde) ni direct (comme en Suisse et le système de référendums, votations).

   Et c'est ce que n'ont toujours pas compris les politologues occidentaux qui continuent de confondre les intérêts du Groupe Wagner avec les intérêts du gouvernement russe.

   En effet; on s'imagine avec une facilité intellectuellement paresseuse que lorsque Wagner agit par exemple en Afrique, c'est sous «ordre de Poutine». Non, c'est sous ordre du bourgeois patron de Wagner!

   Mais les entreprises occidentales, elles, contrairement aux ressortissants de Science-Po', le comprendront très vite et embrayeront sur cette expérience fructueuse de bourgeois russe propriétaire du groupe Wagner; et bientôt nous auront des initiatives de politique intérieure et extérieure 100% signées Bouygues, Total, Vivendi, sans cette fois que ces entreprises n'aient à s'appuyer sur le gouvernement français désormais.

   Autrefois nous avions la Russie, la France, les USA, Taiwan, la Chine, le Qatar, etc.; désormais nous auront Wagner, Total, Coca-Cola, un fabriquant de puces, un assembleur de smartphones, Qatar-Airways, etc.

   En ce sens la logique géopolitique des désormais Entreprises-Nations est radicalement différente de celle des anciens États-Nations et constituent ce qu'on peut appeler le véritable ultra-libéralisme...

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Ce que la guerre Ukraine-Russie nous apprend sur l'écologie occidentale

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

Ce que la guerre Ukraine-Russie nous apprend sur l'écologie occidentale

   Si je critique violemment Paul Magnette et son nouveau bouquin sur "l'éco-socialisme" (l'écologie sociale), c'est d'abord car Paul Magnette a dix ans de retard sur l'Église Catholique Romaine et son invention de "l'écologie intégrale", qui est une doctrine bien mieux construite et avec laquelle je suis beaucoup plus en accord, ensuite et c'est ce que je vais expliquer encore une fois ici l'écologie à la sauce colonialiste occidentale est anti-sociale, enfin car Paul Magnette (président actuel du PS belge) a carrément vingt-deux ans de retard sur la réalité socio-politique belge.

   En effet, s'il y a vingt-deux ans les votants écolo étaient effectivement des "déçus du PS", ce n'est plus le cas depuis les dernières élections de 2018. Les déçus du PS se tournent directement vers le PTB. L'électorat d'Écolo est un électorat de Droite, habituellement celui du MR, mais se posant des questions éthiques et... religieuses. C'est-à-dire que les déçus par le côté anti-social d'écolo iront au PTB et les déçus par le côté anti-progrès technologique d'écolo retourneront au MR. Si donc Paul Magnette croit les attirer avec un bouquin au contenu tellement erratique qu'on se demande s'il croit vraiment ce qu'il dit, eh bien il se trompe!

   Mais que nous a donc récemment appris la guerre entre l'Ukraine et la Russie? Que l'Ukraine, pays pauvre il faut bien le dire, eh bien cette Ukraine grâce à son agriculture qui a toujours été productiviste, industrielle et intensive nourrit l'Europe de l'Ouest (huile de tournesol) et la moitié du Continent d'Afrique (céréales)! Pour un petit pays comme l'Ukraine, comparé à la surface fournie en céréales, cela tient du miracle; un miracle qui serait impossible avec l'agriculture biologique, artisanale et "raisonnée".

   Mais comment oser qualifier de "raisonnée" une agriculture qui se base sur une vision presque religieuse d'un Paradis où il suffit de jeter des graines au sol et d'attendre sur une chaise que ça pousse tout seul?

   La dernière famine en Europe remonte aux derniers moments où on pratiquait une agriculture sans produits chimiques et sans tracteurs; non-industrielle et non-productiviste. Depuis que les Américains des États-Unis nous ont importés leurs méthodes d'agriculture industrielle nous n'avons plus jamais connus de famines!

   Et dans le même temps où l'Afrique vit sous perfusion de l'agriculture intensive, des impérialistes écologistes lui disent qu'elle doit elle aussi passer au bio?

   Mort de rire!

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Il faut réviser Karl Marx

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Étant bien parti dans son travail historique dérivé de la philosophie (j'y reviendrai), Karl Marx s'improvise malheureusement économiste et sociologue. Il transforme ainsi une vision claire, nette et sans appel du déroulement de l'Histoire Humaine, en une théorie nouvelle qui efface tout ce qu'il a écrit jusqu'alors lui-même: le Matérialisme Historique.

   Tout serait expliqué et explicable par de pures relations économiques donc d'ordres mathématiques. Or donc, si tout était aussi rationnel et soumis à des lois mathématiques comment expliquer les multiples divergences entre mouvements se réclamant tous du même marxisme? Ce seul fait devrait suffire à invalider la théorie du matérialisme historique. Mais ce n'est pas la seule chose qui l'invalide: Karl Marx dans ses premiers écrits l'invalide de lui-même.

   Ainsi, Marx fait une analyse de la Révolution Française. Et il en conclut que le Capitalisme n'est pas en soi né d'une accumulation primitive de marchandises et capitaux, mais bien d'une volonté de conquête du Pouvoir (ici par les possédants de Capitaux par rapport aux possédants de Titres de Noblesse).

   C'est-à-dire que, selon Marx "jeune", le déroulé de l'Histoire de l'Humanité se résume à une recherche de conquête du Pouvoir. Si on recherche l'augmentation de ses capitaux propres c'est car le Capitalisme n'est pas défini par l'usage de la monnaie comme moyen d'échange (qui existe depuis l'aube de l'humanité, depuis plus de cent mille ans), mais le Capitalisme se définit par le fait que plus je possède de Capitaux plus j'ai de Droits et de Pouvoir!

   Tout n'est donc que conquête du pouvoir par les différents moyens qui y mènent au cours du temps; là est le déroulé de l'Histoire selon la première idée de Karl Marx.

   Et comme le Pouvoir peut être également recherché par des humains psychopathes ou déséquilibrés, l'Histoire ne saurait s'expliquer à 100% de manière rationnelle donc Matérialiste!

   Le Matérialisme Historique tardif du Karl Marx "vieux" est donc en contradiction avec les écrits du Karl Marx "jeune". C'est, qu'entre-temps, il s'est laissé embrigader (tout comme Engels) par un mouvement social qui l'intéresse et le fascine car il correspond à l'une de ses préoccupations (la prise de Pouvoir par les jusqu'ici opprimés) mais est manipulé par des opportunistes voulant confisquer ce pouvoir auxdits opprimés.

   Comme le chante si bien Mylène Farmer dans «Génération désenchantée»«sur mes idéaux des mots». Tels entre autres connus, Lénine qui se gardant bien de participer à la Révolution en marche en Russie, une fois celle-ci acquise, retourne néanmoins en Russie pour s'auto-proclamer Père des Peuples d'URSS...

   Bref il faut abandonner toute analyse se réclamant d'un quelconque Matérialisme Historique pour en revenir à une analyse historique basée sur la Conquête du Pouvoir et les différents moyens d'y parvenir de par les âges.

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Une station sans publicité est-elle une vraie condition pour une Radio Libre?

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   C'est connu, dans le monde des "radios libres" on déteste la publicité. Pourtant, la présence ou l'absence de publicité détermine-t-elle vraiment à elle seule la "liberté" de ladite station?

   En télé on sait qu'à certains moments, en Belgique, la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone, de service public) passe énormément de publicités "Coca-Cola"; cela était vrai dans le passé, l'est toujours dans le présent et le sera probablement dans l'avenir. Pourtant la Une (RTBF-télé) au même moment a déjà passé pas mal de documentaires critiquant les sodas sucrés et visant principalement Coca-Cola, que ce soient ses produits avec sucre (diabète, etc.) ou sans sucre (cancers, etc.).

   Donc, on le constate, malgré la publicité pour une marque précise la station peut rester libre de critiquer ladite marque! C'est que, et souvent la plupart des gens y compris animateurs amateurs de radios l'ignorent, les publicités sont gérées par des agences de placement publicitaires, des Régies Publicitaires et qui en tant qu'entreprises indépendantes de la station se démarquent et sont strictement séparées du bureau de rédaction, de la ligne éditoriale et donc du travail des journalistes!

   Mais si la présence de publicités ne nuit en rien au contenu, l'absence de publicités est-elle un vrai gage d'indépendance de ma radio "libre"?

   On sait que pour émettre en FM, et même en webradio (radio web), il faut des moyens financiers. Si ce n'est pas la publicité qui fournit ces moyens, qui sont assez élevés, qui donc? Les auditeurs? Ça ça peut marcher sur une radio religieuse et éventuellement communautaire. Mais sur une radio libre on sait que les auditeurs veulent tout gratuit.

   En réalité la majorité des moyens financiers des "radios libres" proviennent de lobbies et / ou carrément partis politiques! Surtout quand elle se retrouve tout-à-coup avec des finances lui permettant d'émettre en DAB / DAB+. Et qu'étant donné que la méthode de récolte des moyens financiers mettent directement en rapport donateurs et directeurs éditoriaux, cela influence de facto le contenu.

   Donc, clairement ici, on démontre que l'absence de rentrées publicitaires nuit à la liberté de la ligne éditoriale de ma "radio libre".

   C'était je pense important à noter. Ce qui compte ne sont pas les moyens mis en oeuvre pour émettre, on peut très bien utiliser la publicité, ce qui compte est la finalité de la station: faire découvrir, réfléchir, penser et rêver ou bien faire apprendre par cœur les leçons de morale du parti ou bien faire du chiffre en meublant une longue suite de publicités par de la musique?

   C'est ça qui compte réellement: la fin et non le moyen!

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Quand Tshisekedi fait quelque chose de bien il faut le reconnaître!

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   On a beaucoup parlé ces derniers temps des révisions de contrats miniers en RD-Congo (RDC, Congo-Kinshasa), d'annulations de concessions minières et révisions de leurs conditions par le Président Tshisekedi. Eh bien, je me dis, en voilà un qui a enfin décidé de mettre le pied dans la fourmilière! En effet, dernières concessions en date à être suspendues sine-die, celles octroyées à la Chine.

   Et ce n'est pas une lubie. En effet, beaucoup de gens parlent de "néo-colonisation" à propos de contrats commerciaux remplis par l'Europe (surtout la France) envers l'Afrique et ces mêmes personnes oublient ou font semblant d'oublier que ce qui se passait avec la Chine n'était pas du "néo-colonialisme" mais bien de la colonisation pure et dure!

   En effet, quelles étaient les conditions de ces "contrats" miniers avec la Chine? La Chine disposait gratuitement des minerais congolais contre la construction promise d'infrastructures en RDC. Or, premièrement, c'est exactement le "contrat colonial" qu'avait passé la Belgique avec le Congo-Kinshasa il y a un siècle, et secondement, la Chine pour ce qui est des infrastructures se contentait de construire les routes qui permettaient d'acheminer les précieux minerais hors du Congo.

   Rien d'autre. Un service à minima donc; auquel il convient d'ajouter les traitements dignes d'esclaves subis par les travailleurs africains (de la part de contremaîtres tout aussi africains d'ailleurs): coups de fouet, etc.

   Bref il semble que Tshisekedi, s'il n'admet pas que les richesses de la RDC soient pillées sans contreparties par les Capitalistes, ne l'admet pas plus des Communistes. Et c'est très bon signe il me semble...

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Arthur et ses enfants gâtés

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Il y a peu l'animateur de télévision Arthur s'est fendu sur les réseaux sociaux d'une comparaison un peu facile. Grosso-modo, selon lui, face aux malheurs du Monde et entre-autres à la dictature talibane, les occidentaux plutôt mieux lotis auraient du coup, puisque mieux lotis, torts de dénoncer des dérives dictatoriales dans la gestion faite par nos gouvernements de la crise du Covid-19.

   Euh, qu'il m'excuse mais il est vrai qu'en tant que bourgeois probablement descendant des familles de patrons dont je vais parler ici il n'en a que cure, les ouvriers du XIXème et début du XXème Siècles n'avaient pas torts de réclamer de travailler moins d'heures, d'avoir plus de loisirs, des congés payés, des droits sociaux en cas de perte d'emploi, des droits de santé, etc. alors que pendant ce temps des populations africaines étaient mis en travail non-payé, en esclavage, par leurs mêmes familles de patrons.

   Alors aurait dû-t-on dire que les ouvriers occidentaux étaient plutôt des enfants gâtés et avaient donc torts de réclamer ce qu'ils réclamaient? Je ne pense pas et vu que je ne pense pas qu'Arthur lui-même le pense je l'invite à méditer la phrase plein de sagesse suivante: «comparaison n'est pas raison»...

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Des malheurs de l'Afrique (Noire)

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   À l'heure où certains recherchent une énigmatique "troisième voie" (mais qu'entendent-ils par là en général? J'y reviendrai), il est un constat tout naturel qui me vient à l'esprit. Ce constat est que si l'on n'avait pas colonisé l'Afrique il est certain que ce continent aurait évolué tout naturellement vers une voie nouvelle qui ne soit ni le Capitalisme ni le Communisme. C'est-à-dire que l'extension hégémonique non pas culturelle mais politico-économique de l'Occident au détriment des peuples colonisés (Afrique et Amériques), nous revient dans la gueule au moment même où l'on aurait aimé que ces peuples nous offrent une alternative politico-économique.

   Pour revenir à la "troisième voie", ce que l'Afrique aurait pu nous offrir si nous (nos dirigeants en fait car à l'époque pour ma part ma famille étaient des serfs, c'est-à-dire eux-mêmes esclaves) ne l'avions pas colonisée aurait en fait été une carrément "quatrième voie".

   En effet: ceux qui cherchent ce qu'ils nomment "la troisième voie" sont des marxisants gauchistes, plus à gauche que le PS (sociaux-démocrates) mais moins à l'extrême-gauche que les maoïstes et les staliniens. Or cette troisième voie a déjà été inventée, par Gorbatchev. Il s'agit en effet de la solution rendant la démocratie et les Droits de l'Homme solubles dans le communisme; tous les droits humains, donc y compris la libre-entreprise et la propriété privée.

   Exactement ce que le Parti Communiste d'URSS refusa puisqu'il exécuta aussitôt (ou presque) un coup d'État contre le président Gorbatchev; avouant par là même que marxisme et démocratie ça ne va définitivement pas ensemble.

   C'est donc bien une quatrième voie qu'aurait pu offrir l'Afrique si elle n'avait été colonisée et forcée de suivre des modèles politico-économiques occidentaux.

   Malheureusement la colonisation a eu lieu, on ne peut refaire ou défaire le passé; mais la décolonisation a également eu lieu, laissant l'Afrique maître de son présent et de son futur. Et cela il convenait de le dire.

   En effet, après trois semaines d'écoute d'une émission sur la radio FM de Bruxelles, Radio Campus (émission "Sous l'Arbre à Palabres"), je me dis qu'ils semblent bien obsédés par la colonisation occidentale qui selon eux n'aurait jamais cessée (on parle alors de néo-colonisation).

   S'il est vrai que le Grand Orient de France (et de Belgique) n'ont de cesse de vouloir tisser des liens entre hommes de pouvoir occidentaux et africains dans leurs anciennes colonies, on ne peut nier non plus que s'il y a néo-colonisation elle est actuellement surtout du fait de la Chine qui tente d'exporter vers l'Afrique un autre modèle occidental, le marxisme.

   Et cette colonisation chinoise se fait sans contrepartie pour l'Afrique: en effet seules les tâches d'ouvrier non-qualifié sont laissées aux africains tandis que pour les tâches demandant une qualification la Chine fait venir de la main-d'oeuvre chinoise!

   Mais j'aimerais revenir ici sur le fait que l'Afrique a sa destinée en main. En effet, ce 11 Juillet, ladite émission nous parlait de produits Nestlé trop salés vendus en Afrique. Or, comme le notait bien la présentatrice, si ces produits ne sont pas vendus en Europe c'est bien parce que l'Europe a légiféré pour que ces produits soient interdits. Rien n'empêche les pays d'Afrique d'en faire de même.

   Et cela me fait penser à une phrase d'une congo-kinoise: «maintenant nous sommes en démocratie et tout le monde se bagarre». Eh bien justement, tout le monde se bagarre et d'autant plus violemment que l'Afrique Noire n'est que très rarement en démocratie!

   Car, de fait, la démocratie ce n'est pas voter pour un chef contre un autre chef; c'est élaborer des programmes au sein de partis où les membres sont libres de s'exprimer, entre autres choses.

   Alors certes, ici nous sommes fiers de notre civilisation, mais regardons la bien car bientôt elle se sera effondrée sur elle-même et ses propres stagnations et reculs. Je renverrai à un article précédent sur un slogan anarchiste bien connu pour approfondissement.

   Or donc dans beaucoup de pays d'Afrique certes il y a le droit de vote, mais s'il ne s'agit que d'élire un candidat-chef contre un autre candidat-chef ce droit de vote ne constitue en rien la démocratie.

   Le programme? Pour l'un "rester le Chef", pour l'autre "être Chef à la place du Chef"!

   Je le répète donc, ce que Nestlé fait c'est du pur commerce; un marché (l'européen) se ferme il en trouve un autre (l'africain, mais aussi celui des USA notons le bien et là personne n'aurait idée de parler néo-colonisation). Grâce à quoi cela est-il rendu possible? Grâce à des politiciens qui n'ont comme ambition ultime que d'être Chefs et s'en contrefoutent pas mal de développer une quelconque pensée sur l'avenir politique, économique, social, éducationnel, médical, culturel, etc. de l'Afrique!

   Mais évidemment, pour ces étudiants africains appelés à retourner travailler dans leur pays, mieux vaut taper sur le "petit blanc" que sur le "grand chef noir"...

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Le sacrifice belge de l'enseignement francophone

Publié le par Philippe J-A Le Bihan

   Alors que l'enseignement (supérieur, mais aussi de facto secondaire) francophone belge est déjà largement déficient, la Ministre Communautaire Caroline Désir y enfonce le glaive avec son mot d'ordre de (bon elle l'a pas dit comme ça mais ça revient au même): «laissez passer»!

   Quand je dis que l'enseignement supérieur francophone belge est déjà au plus mal, je me base sur une étude internationale de classement des universités à travers toute la planète. La première université belge est néerlandophone, sont néerlandophones, et se classent dans les 200 premières du monde. La première université francophone, l'ULB pour ne pas la nommer, se classe non-seulement en dessous des 200 premières du monde mais en plus en dessous également de la première université du continent d'Afrique, celle de la capitale du Zimbabwe.

   Quand je pense que des potentats et leurs fonctionnaires africains envoient leurs enfants étudier en Belgique (et à l'ULB justement), alors qu'ils pourraient être bien mieux formés et à moindre prix au Zimbabwe, c'est à mourir de rire!

   Et voici donc que Caroline Désir vient achever la farce avec sa "pitié après le Covid-19" et son mot d'ordre de «soyez cléments» lancé aux professeurs pour les examens de fin d'année 2021. Ce n'est vraiment pas rendre service aux étudiants.

   Car maintenant tout le monde le sait: Diplôme 2021 = Diplôme Donné! C'est-à-dire que ça vaut plus rien. Dès lors à quoi doit-on s'attendre? À l'établissement, comme dans les pays du Tiers-Monde, d'examens sélectifs d'embauche dans les grandes entreprises. Également à des examens d'entrée dans les universités, y compris ULB, dès la rentrée d'Octobre 2021. Et si pour une raison de mobilisation étudiante de tels examens d'entrée généralisés (et donc plus seulement en médecine ou ingénieur du son) sont empêchés, alors il faudra s'attendre à un examen de première année en Juin 2022 du type Metal Hardcore qui fait peur même au Diable!

   Hormis cela, j'aurais bien entendu pas mal d'autres remarques quant à l'enseignement francophone supérieur et secondaire que j'ai qualifié de "déjà pourri" dans son système. Il conviendrait ainsi de cesser avec le soi-disant modèle "classique" du secondaire général par défaut suivi obligatoirement d'études supérieures. Le technique-professionnel est qualifiant, plus que le général en tout cas, et il se fait qu'en Belgique on a beaucoup plus besoins de techniciens que de diplômés.

   Il y a de fait trop de diplômés par rapport à la demande sur le marché de l'emploi et pas assez de techniciens.

   Quand par ailleurs on sait que des écoles réputées "bonnes" n'offrent pas de cours d'informatique jusqu'à au moins la 5 secondaire, et parfois pas du tout, alors que la simple école publique dans les années 1985 à 1995 en proposait au minimum dès la 1è année de secondaire... Alors que de l'informatique généralement n'importe quelle école technique-pro en propose dès la 3è, c'est-à-dire dès la première année de qualification!

   Mais bon, ce problème de Caroline Désir qui "donne" les diplômes est déjà assez choquant en soi pour ne pas parler plus ici...

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